Comprendre la mort

Ce n’est pas facile de comprendre le but de la vie. Ce l’est encore moins de comprendre le sens de la mort. Que doit-on interpréter de ce dernier souffle ? Souvent synonyme de tristesse, de souffrance et de négativité, ce sujet ne figure jamais à l’ordre du jour dans les barbecues entre amis. Pourtant, la mort fait partie de la vie et je crois qu’il faut la concevoir d’une façon plus constructive.

J’ai décidé de vous partager mes réflexions. Je me doute que plusieurs ne comprendront pas mon article, parce que ma vision repoussera certaines de leurs limites. Advienne que pourra ! Je me lance, au péril de ma vie !

D’abord, selon moi, notre but dans la vie n’est pas de vivre vieux. C’est plutôt d’être heureux et d’accomplir notre mission, notre raison d’être sur cette Terre.

« Il est parti trop tôt », ai-je souvent entendu au salon funéraire à la mort d’un proche. Je sursaute chaque fois. Qui sommes-nous pour juger ?

Oui, dans la vie, il faut être heureux, mais il faut aussi accomplir notre mission, comme un astronaute dépêché sur Mars. Croyant en la réincarnation, je suis convaincu que nous nous plaisons dans l’au-delà et que nous ne sommes pas nécessairement emballés à l’idée de redescendre sur Terre, même si c’est pour accomplir notre devoir et continuer de grandir.

Je crois que nous mourons lorsque nous avons rempli notre but, respecté les termes de notre contrat avec nous-mêmes. Cette mission peut prendre diverses formes. Elle peut être grandiose ou modeste. Il peut simplement s’agir de faire comprendre quelque chose à quelqu’un. Ce choix, nous l’avons fait avant de descendre ici, sur le plancher des vaches. Nous ne sommes donc pas là pour juger de l’objectif des autres.

S’il y a une mort difficile à accepter, c’est bien celle d’un nouveau-né, peu après sa naissance. Mais que devait accomplir cette âme en quelques heures ? Peut-être avait-elle une conscience à faire prendre à ses parents ? Qui sait !

Avec cette vision de la mort, comme partie intrinsèque de la vie, nous sommes mieux placés pour l’accepter quand elle arrive. On peut se dire que le disparu avait accompli sa mission. C’est quand même merveilleux ! Cela n’enlève évidemment rien au vide qu’elle peut causer dans la vie des gens qu’elle laisse derrière. Mais cela peut la justifier un peu mieux… Au seuil de la mort, plusieurs personnes paraissent sereines et se disent prêtes à partir. Elles ont fait ce qu’elles avaient à faire et se préparent à passer à une autre étape.

Cette explication peut également nous aider à surmonter notre peur de la mort. La seule certitude que nous avons, c’est que nous allons mourir un jour.

En tenant pour acquis que le but de la vie est d’apprendre, de grandir et de devenir une meilleure personne, ce n’est pas en restant assis sur notre popotin que nous allons nous améliorer. C’est en nous dépassant et en sortant de notre zone de confort. Les défis comportent des risques et peuvent nous effrayer, mais ils nous permettent de trouver le réel bonheur. C’est quand on cesse de prendre des risques pour s’amuser que l’on vieillit vraiment.

N’ayez pas peur de mourir. La mort ne constitue pas une fin, mais un aboutissement et un recommencement. (Wow ! J’adore cette phrase-là ! Je me surprends moi-même !)

Certains appellent l’automne la saison des morts. D’autres y voient plutôt le début d’une autre vie.

Et si la mort n’était que la vie après la vie ? ?

 

Hugo Dubé

Hugodube.ca